Peu actifs au départ, Les Mousquetaires (enseigne Intermarché notamment) ont pris ces derniers mois à bras-le-corps – mais discrètement – le sujet des certificats d’économies d’énergie. Une nécessité pour préparer la troisième période.
Depuis l’entrée en vigueur de la 2ème période, le 1er janvier 2011, SCA Pétrole et Dérivés, la filiale pétrolière du groupe Intermarché, est devenu un obligé de taille avec 10 TWh d’économies à engendrer en trois ans, soit quelque 11 % de l’obligation « Transports », qui est de 90 TWh sur un total de 345 TWh. Or, sa « génération de certificats découlant des travaux d’isolation et rénovation dans les points de vente du groupe, dans l’installation de compresseurs dans ses usines s’est avérée relativement faible », ne représentant in fine que 10 % de son obligation, nous explique Alex Truchetto, directeur de Pétrole et Dérivés. La troisième période du dispositif se profilant à l’horizon du 1er janvier prochain, elle a désormais décidé de « se battre », d’entrer dans « une logique de long terme ». Pour ce faire, elle a conclu « un partenariat fort » avec une structure collective, créée en 2008 par deux acteurs du conseil opérationnel, GeoPLC. Cette dernière, après un démarrage un peu difficile, semble actuellement en plein essor, ayant signé des partenariats avec nombre de prescripteurs. On peut ainsi lire sur son site Internet qu’elle s’est engagée sur un total de 25 TWh sur la troisième période et qu’elle vise un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros cette année, après une croissance de plus de 111 % entre 2011 et 2012.
Si Pétrole et Dérivés est bien résolu à jouer le jeu, son inquiétude, largement partagée, est que l’objectif de la 3ème période ne soit pas « raisonnable », surtout sur l’aspect « Transports ». Ainsi, explique Alex Truchetto, il serait difficile d’appliquer le pourcentage alloué à cette partie « Transports » dans la 2ème période (26 %) au nouvel objectif qui semble se dessiner, entre les 600 TWh préconisés par la direction générale de l’Energie et du Climat (soit une multiplication par 1,7) et le doublement évoqué récemment par la ministre de l’Énergie. Un dossier sur lequel les incertitudes restent nombreuses. Elles doivent être levées avant la fin du premier semestre, a promis Delphine Batho.
Source : www.lemoniteur.fr