Une étude récente a révélé que 6 entrepreneurs sur 10 perçoivent les nouveaux marchés reposant sur l’habitat basse consommation et le développement durable comme « un axe efficace de lutte contre la crise ».
Ainsi, ce sont près de 81% de dirigeants du BTP qui identifient les nouveaux marchés du secteur tels que l’habitat senior ou le développement durable comme des secteurs porteurs et y développent leur activité ou projettent de le faire. Ce chiffre constitue une hausse notable en comparaison des 78% de 2011, à l’heure actuelle, 52% des entrepreneurs y sont déjà présents d’après la troisième édition de KPMG relative à l’actualité des entreprises du bâtiment.
Parallèlement, le secteur de la menuiserie-serrurerie regroupe le plus grand nombre de dirigeants du BTP tentés de mettre en place une offre portant sur l’habitat senior. En effet, 22% s’avouent favorables à l’introduction d’une telle offre, soit 8% de plus que l’an passé, quant à l’accessibilité des bâtiments aux personnes handicapées, ce sont près de 20% des dirigeants qui l’envisagent, soit 2% de plus que l’année dernière
30% des entrepreneurs du BTP interrogés voient volontiers ces marchés comme une alternative concrète de développement, 25% comme une possibilité d’élargissement de leur clientèle et 20% comme une potentielle diversification de leur activité.
Une large part des dirigeants du bâtiment, 42%, voire jusqu’à 49% quand il s’agit du gros œuvre « déclarent ainsi investir sur ces marchés en réponse à la demande d’un de leurs clients », c’est 4% de plus que l’an passé.
Quant à la trésorerie des entreprises du BTP, l’étude révèle une détérioration importante depuis environ un an, 29% des entreprises sondées ont affiché une trésorerie déficitaire, soit 17% de plus que l’année dernière. À l’inverse, seules 28% d’entre elles ont justifié d’une trésorerie bénéficiaire, ce qui équivaut à une perte de 15 points en comparaison avec l’année passée. Enfin, 42% d’entre elles semblent se maintenir à l’équilibre, cependant ce chiffre affiche une baisse de 3 points par rapport à l’année dernière.
Interrogés à propos du deuxième semestre, les patrons du BTP se veulent pessimistes, ainsi, 27% d’entre eux préconisent une dégradation de leur trésorerie, soit 2% de plus que l’an passé. Inversement, 22% de ces dirigeants misent sur une amélioration, soit 4% de plus qu’en 2012.
Par conséquent, le recrutement dans le secteur va pâtir de cette conjoncture, seul 1/10e des entrepreneurs du BTP se disent prêts à embaucher dans les six mois à venir, contre 12% en 2012 à la même époque. La troisième édition de l’étude Ifop a été réalisée en avril 2013 sur un échantillon de 401 chefs d’entreprises du BTP employant un effectif de 1 à 49 salariés.