Le phénomène de la précarité énergétique concerne désormais 3,4 millions de ménages français, ceux-ci allouant 10% de leurs revenus annuels à leur facture énergétique. Ce chiffre devrait s’accroître à court terme, en raison de la hausse du prix des énergies gaz et électricité et du pétrole.
Le nouvel Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale (ONPES) vise à « mieux mesurer les phénomènes de précarité énergétique afin d’en identifier les déterminants (…) d’assurer le suivi des aides financières publiques et privées apportées aux ménages précaires, ainsi que le suivi des actions, des initiatives locales ou nationales, pour en mesurer les impacts et en partager les expériences ».
Concrètement, le but est d’avoir une meilleure appréciation de la situation de précarité énergétique en vue d’y pallier plus efficacement. Et, parallèlement de proposer des actions à même de leur offrir une meilleure efficacité énergétique, en ménageant le coût des mesures d’aides publiques.
Bien que plusieurs mesures aient été mises en place pour rationaliser la consommation énergétique de ces ménages, notamment les Slime (Service local d’intervention pour la maîtrise de l’énergie) ou encore la mutualisation des CEE dans le département de la Haute-Loire, le nombre de ménages en situation de précarité énergétique se maintient à 3,4 millions.
Ainsi, 87% des ménages en précarité énergétique sont logés dans le parc privé, 62% sont propriétaires de leur logement et 90% occupent une maison individuelle, majoritairement en zone rurale.