Le génie climatique ne baisse pas les bras.
L’année 2012 ne restera certainement pas dans les mémoires des acteurs du chauffage et de la ventilation. Les segments à la peine en 2011 ont poursuivi leur baisse en volume et les segments porteurs n’ont pas rempli toutes leurs promesses de relais de croissance. La pression à la baisse des prix est générale.Cependant, l’efficacité énergétique reste le point d’ancrage du marché.
A ce titre, les certificats d’économies d’énergie ont joué leur rôle de soutien au marché. En moyenne, 88 % des CEE du Bâtiment en 2010 portaient sur des dossiers chaudières selon un rapport de l’Ademe. « Tout les acteurs sont gagnants au bout du compte dans ce système, explique Karim Berrada, directeur du développement de Géo-PLC : les négociants fidélisent les installateurs, les entreprises de travaux remportent davantage de contrats tout en proposant des produits plus performants et le client final allège sa facture. » Malgré tout, les CEE ont peu profité aux EnR – PAC et solaire en tête – qui ne redémarrent toujours pas sur le marché. En cause : la frilosité des clients à investir en période de crise, la baisse des crédits d’impôts, les règles de la RT 2012, la défiance vis-à-vis de certaines technologies. Pourtant, toute la filière a investi : les industriels sur les performances des systèmes, les négociants sur la formation et les outils de vente, les installateurs sur leurs qualifications. La tentation d’attentisme est donc forte pour 2013, d’autant que l’éco-conditionnalité n’est que pour 2014 et que les acteurs espèrent au mieux un redémarrage dans le tertiaire et les collectivités locales fin 2013. Pourtant, le secteur n’a pas fini d’être bousculé. Ainsi, l’entrée en vigueur de plus en plus de lots dans la réglementation européenne éco- design va-t-elle balayer une grosse partie de l’offre d’ici à 2015. Et en France, une taxe sur les fluides frigorigènes est en préparation.
Source : NÉGOCE • 15 février 2013 • N° 375