Selon la Fédération nationale des Travaux Publics (FNTP), mettre fin à l’aide à l’apprentissage pour les entreprises de 10 salariés et plus va à l’encontre des objectifs fixés par le gouvernement lui-même.
En effet, comment atteindre un effectif de 500 000 apprentis pour le secteur des BTP en 2017 (contre 435 000 actuellement) en supprimant l’indemnité compensatrice forfaitaire (minimum 1000 euros par an) qui était jusqu’alors versée aux employeurs d’apprentis? La FNTP manifeste sa colère : depuis dix ans, elle agit sans relâche pour valoriser la profession, en développant notamment la formation en alternance par la création des CFA (centres de formation d’apprentis) et par l’optimisation de la qualité de l’enseignement.
Un frein pour la mobilisation de l’emploi des jeunes et pour le développement de l’alternance
Si depuis 2007, le nombre d’apprentis avait doublé (6 000 apprentis aujourd’hui contre 3 000 il y a six ans), cette décision risque désormais de freiner les employeurs. C’est donc la moitié des entreprises concernées -soit 4 000 sociétés- qui se voit privée d’une aide financière précieuse, laquelle permettait d’encourager le développement de la formation en alternance pour les métiers des travaux publics.
Les TPE (très petites entreprises) de moins de 6 salariés sont quant à elles épargnées par cette mesure. Rappelons qu’elles sont largement majoritaires en France puisqu’elles représentent 66% des entreprises du secteur.
Anne Nivet