Le couple franco-allemand a été l’un des moteurs majeurs de la construction européenne, tant d’un point de vue politique qu’économique. C’est aujourd’hui en matière de transition énergétique que les volontés des deux Etats convergent.
Une « grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique »
Delphine Batho, en 2013, soulignait avec son homologue allemand « une ambition commune en matière énergétique » entre les deux pays et la volonté de créer un « Office franco-allemand pour les énergies renouvelables ».
Cette volonté a été réitérée le 14 janvier 2014, lors de sa conférence de presse, par le Président de la République François Hollande. Il appelle de ses vœux à la création d’une « grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique« . À l’image d’Airbus, il s’agirait de développer en commun des « filières industrielles de la transition énergétique« .
Il est probable que ces éléments soient évoqués lors du Conseil des Ministres franco-allemands le 19 février 2014.
L’Energiewende
Rappelons que la transition énergétique allemande, l’Energiewende, est elle-même axée sur un passage aux énergies renouvelables et s’est notamment traduite par l’abandon du nucléaire à la suite de la crise de Fukushima. Ainsi, en dix ans, la part d’électricité renouvelable en Allemagne est passée de 6 % à 25 %.
En outre, la transition énergétique est menée en Allemagne au cœur des territoires, par les citoyens et les échelons locaux de gouvernance. Outre les énergies renouvelables, la transition énergétique passe également par une adaptation comportementale.
Ces évolutions donnent un réel avantage compétitif aux industries allemandes et les rendent d’autant plus attractives pour les investisseurs.
Néanmoins, si l’Allemagne est leader en matière de maisons « passives », la rénovation énergétique n’est, elle, pas déployée à grande échelle.
Ainsi, la coordination des politiques et des technologies françaises et allemandes au travers d’une « entreprise franco-allemande pour la transition énergétique » permettrait d’accentuer les efforts européens en matière d’efficacité énergétique.