C’est dans une logique de stimulation de la demande et de garantie de la qualité des travaux dans le cadre de la rénovation énergétique de l’habitat que le gouvernement désirerait conditionner l’aide publique.
En commençant par l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et le crédit d’impôts développement durable (CIDD), en imposant un recours systématique aux professionnels répondant aux signes de qualité « reconnu Grenelle de l’environnement » (RGE). Les deux ministères concernés justifient cette mesure par un souci de garantie de la qualité des travaux de rénovation énergétique « Cette décision permettra aux ménages souhaitant réaliser des travaux d’être assuré de la qualité des prestations que lui fournira un professionnel certifié RGE »
L’entrée en vigueur de cette obligation est prévue pour le 1er juillet 2014 et devrait entraîner une hausse de la demande d’entreprises qualifiées ainsi qu’un regain d’intérêt pour les formations spécifiques de la part des professionnels. En effet, une certification viendra témoigner des compétences acquises au cours de la formation, 7500 entreprises sont aujourd’hui certifiées RGE.
Les deux ministères s’accordent à dire qu’il serait nécessaire de « développer cette filière et faire grimper ce chiffre jusqu’à 30000 pour que les professionnels soient en mesure de réaliser 500000 rénovations par an. Avec les organismes de formation et de certification existants, il est possible d’atteindre plus de 18000 entreprises RGE d’ici mi-2014 ».
L’objectif fixé par le gouvernement de 500000 rénovations énergétiques par an d’ici à 2017 peut paraître ambitieux, si ce n’est que le gouvernement ne s’attache pas qu’à la poursuite d’un objectif quantitatif mais aussi qualitatif. Ainsi, la garantie de la bonne réalisation des travaux assurera des économies d’énergie qui s’inscriront dans le dispositif des certificats d’économies d’énergie en place depuis 2006 et parallèlement, permettra un allègement de la facture énergétique des ménages.
C’est sur initiative conjointe de la ministre de l’égalité des territoires et du logement et de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, respectivement Cécile Duflot et Delphine Batho que cette mesure a vu le jour. Présentée le 21 mars dernier par le président de la République, le plan de rénovation énergétique de l’habitat devra faire ses preuves pour répondre à l’annonce des 500000 rénovations par an.
Didier Ridoret, président de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) n’a pas manqué d’exprimer l’enthousiasme de toute la filière « La mise en œuvre de l’éco-conditionnalité, demandée par la fédération depuis 2011, constitue une étape cruciale dans l’application du plan de rénovation énergétique des bâtiments et doit permettre un soutien fort à l’emploi. La FFB et ses adhérents soutiennent cette décision, qui marque une avancée majeure pour le marché de la rénovation énergétique des bâtiments »