À l’heure de la transition énergétique, l’indépendance par rapport aux énergies fossiles prend de plus en plus de place au sein du débat.
Les collectivités locales prennent conscience de la nécessité du passage aux énergies renouvelables et prennent dès lors plusieurs mesures en prévision de ce tournant.
À commencer par la mise en place d’une stratégie de production décentralisée via leurs plans et schémas « énergie » impliquant une intégration de ces énergies renouvelables dans le réseau électrique ainsi que dans la péréquation tarifaire.
Parallèlement, l’intérêt grandissant pour des systèmes innovants, tels que la géothermie, l’hydroélectricité, l’éolien où le solaire connaissent un retour en grâce du point de vue des décideurs. La géothermie permettant une diminution des coûts d’exploitation, tandis que l’hydroélectricité apparaît dans un rapport et une proposition de loi, relatifs à son potentiel.
Le passage aux énergies renouvelables et la territorialisation des politiques énergétiques seront facilités par l’apparition de nouveaux outils, notamment la régie, les entreprises publiques locales où le contrat avec intégrateur d’énergie.
Néanmoins, l’aspect tarifaire du rachat d’électricité demeure flou et constitue un obstacle de taille au développement de ces énergies renouvelables.
Interrogé à ce sujet, le juriste Alexandre Vigoureux rapporte la volonté des entreprises publiques locales de diversifier leurs activités, en vue d’accentuer le développement des énergies renouvelables.
Après observation de certains modèles étrangers, dont le Danemark, qui table sur une indépendance totale vis à vis des énergies fossiles d’ici à 2050, les collectivités veulent accélérer leur transition. La structure intercommunale Thisted à deux doigts de l’autonomie énergétique fait figure d’exemple.