C’est suite à une critique virulente de la réduction du budget dédié au ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie que Delphine Batho a été limogée mardi 2 juillet au soir. Son remplaçant a dès lors été désigné, ce sera Philippe Martin, député du Gers.
C’est en réaction aux propos tenus par l’ex ministre sur la radio RTL que cette dernière a été démise de ses fonctions de ministre de l’Écologie en quelques heures seulement. Celle-ci avait ouvertement affiché son désaccord concernant la décision de baisser les crédits alloués au ministère de l’Écologie de -7%, allant jusqu’à qualifier le futur budget de « mauvais » dans son ensemble et insistant sur le fait que « la transition énergétique n’était pas une variable d’ajustement (…) Il y a un affichage qui n’est pas bon ».
Et ceci, sans mentionner la baisse de 14% des crédits de l’Ademe (Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie), cet écart a très vite été relayé sur le compte Twitter de Matignon, à 15 h 28, assorti de l’annonce de la convocation de l’ex ministre de l’Écologie qui occupait alors encore ses fonctions « La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a été convoquée par le Premier ministre à l’Hôtel de Matignon ».
De cet entretien n’a pas résulté de demi-mesure, en effet la sanction a été claire et sans appel, l’Élysée a déclaré en fin de journée dans un communiqué « Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin aux fonctions de Madame Delphine Batho et a nommé Monsieur Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie ».
Ancien Préfet du Gers et des Landes et actuel membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Philippe Martin aura la charge de la conduite du DNTE (Débat National sur la Transition Énergétique), au même titre que les grandes questions de rénovation du bâti ancien et de l’exploitation du gaz de schiste. S’étant illustré pour sa prise de position au sujet des OGM, il devra faire preuve d’une plus grande solidarité gouvernementale que sa prédecesseure.