La première des trois conférences organisées autour de l’idée phare de la transition énergétique s’est tenue au Conseil régional d’Île-de-France le Vendredi 18 Janvier 2013. C’est non sans raison que la région française la plus consommatrice d’énergie a accueilli la première mais aussi la deuxième et troisième des conférences à venir. Le débat de la transition énergétique devrait par la suite s’étendre au niveau national.
Quid de l’organisation ?
La conférence du 18 Janvier 2013 était accueillie et organisée conjointement par le Conseil régional d’Île-de-France et par l’ARENE (Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Énergies en Île-de-France). La prochaine, s’articulant toujours autour de la notion de transition énergétique, portera également sur un thème important, celui de la gouvernance, de la production des énergies renouvelables, des réseaux et de la rénovation thermique. Elle aura lieu le 28 Février prochain, tandis que la troisième et donc la dernière est prévue pour Mai prochain. Toutes deux se tiendront au niveau infrarégional.
La région a d’ailleurs appelé les associations et les collectivités locales à se pencher sur la question de la transition énergétique. Le Conseil régional va plus loin et entend assurer une sélection et un soutien logistique à l’organisation de 9 débats territorialisés. Deux en Seine-et-Marne, en tant que département le plus étendu de la région et un seul dans le reste des départements d’Île-de-France.
Les candidatures pouvaient être déposées jusqu’au 22 Janvier 2013, afin de délimiter la période pendant laquelle ces débats s’effectueront, à savoir entre Février et Mai prochain. Ces derniers ne constituent pas un frein à d’autres discussions en parallèle, pouvant même se voir attribuer le label de débat national en cours de préparation.
Les tenants et aboutissants du débat.
Avec près de 13% de la consommation nationale d’énergie finale répartie sur l’ensemble de la population francilienne, soit 18% des français, la consommation de l’Île-de-France demeure toutefois inférieure à la moyenne nationale. Le reste du territoire national étant tout aussi concerné par la question centrale de la transition énergétique. La mise en place du SRCAE (Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie) en Île-de-France en date du 14 Décembre dernier a posé 17 objectifs et 58 orientations stratégiques, qui peuvent se résumer à trois objectifs à atteindre d’ici à 2020.
À commencer par des réhabilitations de bâtiment à un rythme deux fois supérieur au rythme actuel en ce qui concerne le tertiaire, et trois fois plus rapide dans le résidentiel. D’autre part, relativement au chauffage urbain, l’objectif serait de l’alimenter par des énergies renouvelables et de mettre l’accent sur la récupération en augmentant parallèlement de 40% l’effectif total des bâtiments raccordés.
Enfin, réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre en se basant sur l’exemple du paquet Énergie Climat.
Au niveau local, des aspects propres à chaque région.
En plus de la problématique centrale du débat qu’est la notion de transition énergétique, des problématiques diverses apparaissent dans chaque région. L’Île-de-France se caractérise par exemple par son dynamisme en matière de métropolisation, ce qui se ressent sur la consommation de l’habitat, absorbant près de 60% de la consommation d’énergie finale, contre 42% en moyenne au niveau national.
Ainsi, la réhabilitation des logements se place comme une priorité dans la réduction de la consommation d’énergie au niveau régional, accessoirement le développement des énergies renouvelables et de récupération constituent également des étapes importantes sur la voie de la transition énergétique « régionale ».
L’Île-de-France produisant actuellement 11% de l’énergie qu’elle consomme, ce qui est peu, elle compense par son statut de précurseur en produisant certaines sources d’énergie, telles que la géothermie profonde, dont profitent 80% des logements de la région.