A la demande du Président de la République, le ministère de l’Écologie vient d’ouvrir un “chantier de l’efficacité énergétique » afin d’explorer de “nouveaux gisements d’économies d’énergie”. Il s’agit de dynamiser les rénovations thermiques en renforçant les mécanismes de garantie ou de financement, tels que l’éco-PTZ, le crédit impôt ou encore le contrat de performance énergétique.
Une table ronde nationale pour l’efficacité énergétique va travailler sur trois axes : la réduction de la facture énergétique des ménages, l’amélioration de la compétitivité des entreprises et le rôle moteur et exemplarité de l’Etat.
Pour cela des groupes de travail seront chargés de formuler des propositions qui devront déboucher d’ici décembre sur des mesures concrètes, applicables début 2012.
Climatique : vers de nouvelles aides en faveur de la rénovation de l’habitat
Une liste unique d’“actions énergétiques” éligibles à la fois au CIDD (crédit d’impôt développement durable) et à l’éco-prêt à taux zéro vient d’être proposée dans un rapport du Comité Stratégique du Plan Bâtiment Grenelle. Cette liste comprend une action éligible en ventilation, quatre en isolation et les autres en chauffage/ECS ou en électricité “verte”. Le rapport souhaite que ce nouveau dispositif d’aides de l’Etat à la rénovation thermique des logements privés soit mis en place à partir d’avril 2012.
Il demande qu’une seule action (par exemple, la pose d’une chaudière) soit financée uniquement par le CIDD, tandis que les bouquets de travaux (par exemple, isolation+chauffage/ECS) aient droit à la fois au CIDD et à l’éco-prêt. Le rapport préconise, d’une façon générale, que le niveau d’aide publique augmente en fonction du niveau de performance énergétique de la rénovation, avec notamment un “renforcement de l’attractivité” de la rénovation globale du logement. Une telle rénovation devrait permettre, à l’avenir, “un saut de deux classes énergétiques” (en visant au moins la classe C) ou bien le niveau BBC Rénovation.
Pertinence croissante des réseaux de chaleur
« A court terme, le développement des énergies renouvelables et de récupération (EnRR) sur les réseaux de chaleur redonne à ceux-ci une réelle pertinence économique et environnementale. A plus long terme, la généralisation de la basse température confirmera et augmentera encore cette pertinence en optimisant la distribution et en permettant de valoriser des énergies perdues dans les bâtiments (PAC électriques de COP élevé, PAC gaz…). » Telle est l’une des conclusions d’une étude, que l’association des réseaux de chaleur Amorce vient de consacrer à l’alimentation en chaleur des bâtiments à basse consommation d’énergie dans les éco-quartiers. Le développement ou l’extension d’un réseau de chaleur sera d’autant plus pertinent pour l’ensemble des acteurs que ce réseau sera alimenté par un mix énergétique fortement renouvelable. L’étude souligne que les réseaux sont « porteurs d’une optimisation de la performance énergétique globale des bâtiments » par la mutualisation de multiples flux d’énergies. « Pour les quartiers particulièrement peu denses, le réseau de chaleur sera difficile à financer, mais, dans la plupart des cas, cette solution se tient en coût global par rapport au gaz ». De plus, pour l’utilisateur des réseaux existants, le coût de revient est semblable à celui du Gaz en collectif ce qui est nettement plus intéressant que les solutions individuelles.
Pour plus d’informations:
http://conseils.xpair.com/actualite_thermpresse/nouvelles-mesures-efficacite-energetique-batiments.htm