Très attendu, le Plan Bâtiment Durable a enfin rendu son rapport sur l’efficacité énergétique, censé soulever de nouvelles pistes de financement, autres que celle des finances publiques.
Bien que les Pouvoirs publics et la filière bâtiment se soient mobilisés, la France fait figure de retardataire. En effet, nombre de pays ont déjà pris conscience de l’impératif qu’est celui d’améliorer l’efficacité énergétique du parc immobilier, mais le passage de la théorie à la pratique se fait attendre.
La mobilisation de nouvelles sources de financement constitue un obstacle majeur, c’est pourquoi le Plan Bâtiment Durable, sur impulsion de Philippe Pelletier, s’est penché sur la question de l’efficacité énergétique. Le rapport du PBD, intitulé « financements innovants de l’efficacité énergétique » liste ainsi plusieurs moyens innovants de financer cette transition.
La première des sources mise en lumière par ce rapport est la création d’un fonds d’investissement destiné aux grands chantiers. Alimenté conjointement par le public (Caisse des dépôts et consignations, par exemple) et l’épargne privée, notamment par les fournisseurs soumis au régime des CEE ou par la Banque européenne d’investissement.
Disposant dès à présent de 1 à 2 milliards d’euros de fonds propres, dans un futur proche, cette structure serait à même de lever 8 à 10 milliards d’euros sur les marchés financiers. Avec en ligne de mire, l’apport de liquidités à des banques, des fonds régionaux ou des sociétés de tiers financement qui participeraient postérieurement à la réalisation de travaux d’efficacité énergétique.