Avec 2431 ménages ayant fait réaliser des travaux en 2013, la rénovation énergétique affiche une hausse de 200% entre 2012 et 2013, la Drihl Île-de-France (Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement) s’enthousiasme de ce bilan dans une publication du jeudi 20 février 2014. Un constat positif, voire très positif à mettre sur le compte du programme Habiter mieux, en effet, ce sont près de 36 millions d’euros qui ont bénéficié aux professionnels du secteur, une somme révélatrice d’un gain énergétique moyen de 41%.
La Drihl tient également à rappeler que l’évolution des aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) a participé pour beaucoup à l’accompagnement d’un public néophyte en la matière, propriétaires bailleurs et syndicats de copropriétaires notamment.
Une écrasante majorité des dossiers (93%) ont été engagés depuis la parution du décret « Habiter mieux », en date du 14 juillet 2013. Parallèlement, une large partie des 36 millions d’euros engagés dans les travaux de rénovation a été générée par les subventions introduites dans le cadre de ce programme.
Une tendance réjouissante à l’heure ou l’Anah tente de venir en aide aux copropriétés en difficulté, celle-ci a déjà fait bénéficier les syndicats de copropriétés de 1033 aides entre juin 2013 (date ouvrant le droit aux aides pour les syndicats de copropriété) et décembre 2013. Ainsi, dans les principaux chantiers, on compte entre autres la copropriété « Boetie 3 » à Sevran, en Seine-Saint-Denis ou les copropriétés du quartier Belliard-Doudeauville dans le XVIII arrondissement de Paris. Par ailleurs, 49% des aides individuelles ont été accordées à des ménages occupant une copropriété, un résultat plus que satisfaisant pour l’agence nationale de l’habitat.
Quant au gain énergétique moyen conventionnel de 41% obtenu à l’issu des travaux de rénovation, il dépasse largement les 25% exigés pour les propriétaires occupants. Ainsi, le montant moyen de travaux en maison individuelle sera inférieur à 16000 euros lorsque le gain énergétique est inférieur à 35%, supérieur à 27000 euros pour un gain allant au delà de 50%. Le montant des travaux de rénovation énergétique pour une copropriété s’élève en moyenne à plus de 3780 euros par logement.
Rappelons toutefois que les deux tiers des logements rénovés ont été construits entre 1950 et 1975 et que seuls 14% des logements rénovés sont postérieurs à la première réglementation thermique de 1975. À ce sujet, la Drihl souligne que 93% des logements ayant bénéficié de travaux de rénovation ont gagné au moins une étiquette de classe énergétique, et 6% au moins trois étiquettes.
Un bilan paradoxal quand on sait que les propriétaires bailleurs sont éligibles au programme Habiter mieux depuis le 1er juin 2013, les premiers à avoir franchi le cap ont engagé des travaux de réhabilitation lourds pour un montant moyen de 49600 euros. Le gain énergétique moyen s’est élevé à 66%, loin devant le seuil de 35% exigé dans le programme destiné aux bailleurs. Les 81 logements concernés par ces travaux affichaient des loyers variés, dont 73 relevaient de loyers intermédiaires, quatre de loyers très sociaux et quatre autres de loyers sociaux.