Lundi 27 janvier 2014, plusieurs acteurs ayant participé au DNTE (Débat National sur la Transition Énergétique) ont lancé un appel visant à « peser ensemble sur la rédaction du projet de loi ». La présentation du projet étant prévue pour le printemps prochain, la coalition composée de collectivités territoriales, d’organisations syndicales, d’associations, d’entreprises, d’élus politiques mais aussi de personnalités a présenté ses « exigences de co-construction » à la veille des 15e assises de l’énergie à Dunkerque.
Patrick Pierron, secrétaire national de la CFDT, qualifie le « collectif des acteurs en transition énergétique » de « regroupement de forces vives » désirant continuer à faire valoir leurs positions, « nous ne sommes plus dans une période, où le ministre de l’environnement est n°2 ou n°3 du gouvernement, et porte le sujet comme le Grenelle a pu être porté » ajoute-t-il.
Le député Europe Écologie Les Verts Denis Baupin redoute la tournure que pourrait revêtir le projet de loi « notre inquiétude aujourd’hui, c’est qu’après ce débat très riche, l’administration ait du mal à retranscrire sous la forme législative toutes les préconisations faites ». Ainsi plutôt que de chercher à compiler toutes les recommandations énoncées lors du DNTE, il serait « cohérent que la loi reprenne les éléments de synthèse consensuels issus du DNTE » explique Patrick Pierron.
Pierre Perbos du RAC (Réseau Action Climat) considère le DNTE comme une opportunité de création d’emplois et d’augmentation du pouvoir d’achat pour les ménages. Néanmoins, il ajoute « nous avons besoin d’un pacte de responsabilité écologique », la transition énergétique n’étant pas à ses yeux, « un truc d’écologiste ». En prévision de la 21e conférence sur le climat à Paris en 2015, une loi relative au DNTE s’avère nécessaire pour « montrer l’ambition française » et « être conforme aux engagements » de division par quatre des émissions de GES et de division par deux de la consommation énergétique à l’horizon 2050.
Le député EELV poursuit « La boîte à outils existe, la faisabilité a été démontrée. Même dans la maison EDF, on est en train de comprendre qu’il ne faut pas rester que sur le nucléaire ». Quant à Bruno Rebelle, directeur du cabinet Transitions et ancien membre du comité du pilotage du DNTE, il estime que « le gouvernement a tous les éléments en main mais pas forcément dans le bon sens ». Toutefois, il pointe le manque d’acteurs financiers « la conférence bancaire pour la transition énergétique n’avance pas beaucoup. Nous poussons pour qu’elle ait lieu avant le printemps ».
En ce qui concerne le président de l’association 4D (Dossiers et débats pour le développement durable), Pierre Radanne, la transition constitue une réponse appropriée à « la crise écologique et financière », mais requiert des investissements. Ce dernier conclue à ce sujet « nous n’y arriverons pas si nous n’associons pas les moyens publics et privés. La conférence du printemps doit être conclusive et opérationnelle pour aller chercher des emplois et mettre en route des filières. »
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