Dans une lettre adressée à la Commission européenne, Ségolène Royal, ministre de l’Énergie a tenu à faire part de son adhésion à l’objectif d’au moins 30% dans le cadre du paquet énergie-climat 2030.
Mercredi 23 juillet, Günther Öttinger, commissaire européen à l’Énergie a présenté une communication consacrée à l’efficacité énergétique, intégrant cet objectif pour 2030. Ainsi en juin dernier, 7 ministres européens de l’Environnement avaient plébiscité cet objectif contraignant dans une lettre ouverte au président de la Commission, José-Manuel Barroso, sans toutefois exprimer l’avis de la France.
Le futur président de la Commission, Jean-Claude Juncker s’est dit favorable à un objectif de 30% à l’occasion de son allocution devant le Parlement européen le 15 juillet dernier.
Déjà, en janvier dernier la Commission avait évoqué l’introduction de nouveaux objectifs climatiques à l’horizon 2030. À commencer par une réduction de 40% des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) sur la base de l’année 1990, combinée à une augmentation de la part des EnR (Énergies Renouvelables) d’au moins 27%.
Le CNTE (Conseil National de la Transition Énergétique) et le CESE (Conseil Économique, Social et Environnemental) militent pour l’introduction d’un objectif d’efficacité énergétique dans le projet de loi sur la transition énergétique d’ici à 2030.
Quant à la Commission, celle-ci a déclaré que:
L’objectif de 30% proposé se fonde sur les avancées déjà enregistrées: les nouveaux bâtiments consomment moitié moins d’énergie que dans les années 1980 et l’intensité énergétique du secteur industriel est inférieure de près de 19% au niveau de 2001
D’ailleurs, en février dernier les eurodéputés avaient opté pour un objectif de 40% en matière d’efficacité énergétique d’ici à 2030. Quant au caractère potentiellement contraignant de l’objectif, les dirigeants des États membres devront se prononcer en octobre prochain.
Pour l’heure, l’Union européenne table sur la réalisation de 18 à 19% d’économies d’énergie d’ici à 2020:
Pour autant, l’objectif convenu de 20% reste réalisable, à condition que tous les pays de l’UE mettent en œuvre tous les éléments de la législation déjà adoptée