À l’occasion d’une interview sur la chaine iTélé ce jeudi 17 avril, Sylvia Pinel, nouvellement nommée au ministère du Logement et de l’Égalité des territoires a levé le voile sur le statut des mesures engagées par sa prédécesseur. Elle s’est par ailleurs engagée à adhérer aux efforts impliqués par la politique de Manuel Valls et les dossiers qui en découlent.
Questionnée sur les mesures que souhaite engager le Premier ministre, celle-ci s’est tout d’abord positionnée contre l’utilisation du terme « austérité » pour décrire la politique de M. Valls. Au contraire, elle s’est prononcée pour « davantage de mutualisation », entre communes et intercommunalités notamment. Ainsi, ces dernières se voient imposer un effort de 11 milliards d’euros, à ce sujet Sylvia Pinel a déclaré « L’objectif, c’est de mutualiser les moyens tout en préservant les capacités d’investissements des collectivités territoriales ».
Mercredi 16 avril, le Premier ministre avait déclaré vouloir « clarifier les compétences », un parti pris auquel adhère la ministre du Logement, qui la qualifie de « nécessaire (…) la multiplicité des acteurs rend parfois l’effet levier un peu compliqué ».
Quant aux sujets propres au logement, celle-ci a déclaré vouloir « s’impliquer fortement pour que les biens et les immeubles de l’État, mais aussi les agences et les partenaires de l’État puissent être réellement mis en vente pour permettre la construction, notamment de logements sociaux ». C’est Cécile Duflot qui, la première, avait engagé des mesures relatives à la mobilisation du foncier sans grand succès, c’est donc un défi que Sylvia Pinel se dit prête à relever.
À l’inverse, la ministre est restée évasive à l’évocation de la construction de logements en 2014, rappelons qu’en 2013, 330 000 logements avaient vu le jour. Elle a insiste sur la nécessité d’un « effort de simplification » au sujet de la constitution d’un dossier, elle rappelle que « monter un dossier pour construire est extrêmement lourd et complexe ».
Quant à la rénovation thermique des logements, elle a abordé le sujet, la comparant à « un gain par la suite de pouvoir d’achat pour les français ». Enfin, la successeur de Cécile Duflot a hérité de l’application de la loi Alur (Accès au logement et un urbanisme rénové), ne manquant pas de rappeler que « 200 décrets d’application sont à prendre dans les prochaines semaines ». Pour l’heure, cette dernière s’atèle à « rencontrer l’ensemble des acteurs, des partenaires pour trouver les bons équilibres et essayer d’apaiser et de réconcilier à la fois l’aspect social du logement, mais aussi la dimension économique qui est pourvoyeuse d’emplois ».