Selon la Capeb, la dégradation de l’activité de l’artisanat français s’est poursuivie au cours du premier trimestre, et ce sans « perspective de reprise ». Déjà le huitième trimestre de dégradation consécutif, le secteur du neuf reste le plus atteint, avec -2,5%, celui de l’entretien-rénovation affiche une baisse moins importante, avec -1,5%.
Concernant l’amélioration de la performance énergétique des logements (Apel), celle-ci révèle une stagnation sur la dernière période. Ainsi, les trois premiers mois de l’année ont été marqués par le recul de l’activité, qui « se conjugue à une détérioration des carnets de commandes » rappelle la confédération qui n’attend aucune amélioration à court terme.
Patrick Liébus, président de la Capeb est amer « L’activité du bâtiment est en baisse ininterrompue depuis deux ans. Elle sera encore indirectement impactée par le contexte économique incertain, la croissance atone, la baisse du pouvoir d’achat et la forte hausse du chômage. Nous avons besoin de mesures concrètes rapides pour inverser cette tendance ».
Nombreux sont les artisans a avoir fondé des espoirs dans le discours de politique générale du Premier ministre « Nous espérons que les annonces du Premier ministre dans son discours de politique générale concernant la transition énergétique et la simplification des normes ne seront pas des promesses faites en vain ». Plus particulièrement, c’est « la baisse du taux de TVA réduit de 7 à 5,5% pour les travaux de rénovation énergétique » qui est attendue au tournant par les artisans, une mesure porteuse d’optimisme pour l’ensemble de la profession.
Les mises en chantier, prises en cumul sur les douze derniers mois, continuent leur repli dans le neuf, avec -2%, soit 329 174 unités, Patrick Liébus a déclaré à ce propos « cela ne devrait pas s’améliorer dans les prochains mois car les permis de construire sont également en fort recul (soit -17,9% sur la même période) ».
Ces dégradations vont de pair avec celle de la trésorerie des artisans « près de 30% des professionnels font état d’une détérioration ». Toutefois un espoir subsiste : celui des prévisions de recrutement qui semblent revenir au niveau atteint en 2012, soit une hausse de 11,5% des intentions d’embauche, d’après une enquête du Pôle Emploi relative aux besoins de main d’œuvre. La Capeb rappelle à ce sujet que « Cette embellie fait suite au fort décrochage de 2013, année pendant laquelle 26000 emplois ont été supprimés ».