Journée de mobilisation nationale le 22 octobre contre l’éco-taxe poids lourds, taxe qui entrera en vigueur au 1er janvier prochain. L’impôt concernera tous les véhicules poids-lourds de plus de 3,5 tonnes, qu’ils soient français ou étrangers, circulant sur les routes sans péage.
Considéré comme écologique par certains et abusif par d’autres, cet impôt, héritage du Grenelle de l’Environnement de 2007, mobilise différents acteurs et divise… Si le monde agricole et la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) et les transporteurs sont farouchement opposés à cette nouvelle taxe, la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) approuve de son côté ce projet qu’elle estime être un véritable levier pour financer de nombreux travaux publics, qui permettront notamment à la France de gagner en compétitivité.
Le secteur du BTP salue cette décision car les recettes perçues par cette taxe permettront en 2014 la réalisation de 500 millions d’euros de travaux d’infrastructures pour routes et voies ferrées, et sera par conséquent générateur d’emplois. La FNTP semble par ailleurs opportun de rappeler que cette taxe ne constitue pas un prélèvement destiné à alimenter le budget de l’Etat.
Les circonstances économiques actuelles engagent de son côté la CGPME à monter au front et à demander un ajournement de la taxe, laquelle viendra alourdir les charges. Et en réponse au mécontentement du secteur agricole qui ne décolère pas, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a admis, au cours de la journée de mobilisation, qu’il y aurait effectivement des éléments à améliorer …
Le gouvernement avait la veille, par voie de presse, adressé un communiqué en vue de rappeler le bien-fondé de l’éco-taxe.